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dis moi Céline

Des images des mots 

  • étrange atmosphère

      

     

    de l'eau une vitre

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  • ROUGE

     

     

    ROUGE FIN ÉTÉ 2016

    PHOTOGRAPHIES avec mobile 

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  • L' entrée en matière

    Une femme entre sur cette page.

    Elle marche d’un pas tranquille, elle est vêtue de blanc, c’est à peine si on la distingue.

    Elle chantonne des la lala lalaleres. Elle a une jolie voix.

     

                                                                        Elle se pose devant Vous.

     

     

                            Vous la voyez

    mais elle, ne peut pas vous voir.

                           Vous l’entendez

    mais elle, ne vous entend pas.


    C’est une femme sur une page et vous êtes entrain de la lire.

                                         A cet instant.

    Précisément.


    Elle regarde les alantours , prend son aspirateur, cherche une prise de courant. 
    Elle se tourne, vous voyez son profil à présent.
    Elle allume l aspirateur, elle sourit. 
    Elle amuse son quotidien en se frayant des chemins entre les mots.
    Avec son aspirateur elle aspire les lettres. Elle engloutit le s p hr a s e s.

     

    Elle crée des blancs voluptueux et elle s’arrête.

     


    Le................. silence.................................................................. revient.

     

                                    .Il ne re ste p lus que qu elqu es lett res sur la p a ge


    Elle ramasse très délicatement celles qui restent. Etlesserresursoncoeur

    Vous voyez un « a, o....’ ..........mais .........vous...... n’êtes .......pas sûr de vous ..........................................

                                     à cet instant


                                                     Elle regarde une dernière fois autour d’elle ;

     

    La page est blanche

    Au creu           de sa main

                                                     

       Elle emporte un mot .

     

     

     

  • DévoileS

     

        

    DÉVOILES  

    'Est une série qui date de 2014 cependant elle n'a cessé de se dévoiler jusqu'en 2016

    cette série traite du trait de l'ombre et de ses arondis , une allégorie de gris et de transparence derriere un voile.

     

     

     

  • l'homme mémoire

     

     

    l'homme mémoire est revenu un beau jour sans m'avertir 

    un peu tordu un peu marqué par l'accumulation du passé

    le regard presque blanc 

    il est si aisé d'oublier

    mais tôt où tard la mémoire revient

    un peu tordue 

    marquée par des souvenirs 

    séchés au soleil trempés par la pluie

    évaporés 

     

     

     

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  • La mère intérieure

     

     

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    Ma mère intérieure est une enfant à perpétuiter

    Je n'arrive pas à la semer  seulement à la cultiver

    Comme un joli brin de fantaisie frisottant avec la folie.

  • la minute lyrique

     

     

     

    Invisible leurre, sans nom et sans forme

    Je me fais ta proie pour un instant de bonheur

    Frénésie intérieure d’un esprit rieur 

    Assoiffé de mots s’entrechoquent et se croisent.

    La librairie du rêve et ses multiples étagères

    Envole mystérieux inculte et nu.

    Tout s’éclaire enfin de mon corps à mon être

    Car ici l’utopie vibre libre. Et me délivre ses folles intentions 

    Je ne pense plus j’écris dans le néant.

    Et puis après je vais faire la vaisselle

    La vraie la pure la dure, celle avec les mains

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Sans motif apparant

    Sans motif apparent se terre au fond d'un bois inexploré,

    Afin de ne rencontrer personne

    Seul il peut s'aventurer dans d'instables pensées

    Ruminant sans cesse  ses insatiables désirs inachevés

     

    Il franchit uniquement les frontières de l'hiver et le ciel sous lequel il chemine

    gris silence, happe ses souvenirs d'enfant

    Alors sans motif apparent à le ventre qui gargouille

    Il se soulage ainsi du présent en gazouillis

    Dès que la caresse du passé se pose sur lui

    Il se détourne des sujets et de leurs verbes

     Par peur d'affronter ne serait-ce que l' humeur d'un sentiment

    Un jour c'est sans motif apparent qu'il finira par exploser en mille et une facettes inconnues

    Dispersant les dénis sur un lit de souffrance trop longtemps galvaudée.

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  • L'imagination me touche

     

     

     

     

    L'Amour n'est pas une illusion ou est ce l'imagination qui m'effleure

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  • je ne suis faite que pour moi

     

     

    https://soundcloud.com/c-line-teissiere/je-ne-suis-faite-que-pour-moi-1

     

     

    Je ne suis Faite que pour Moi

     

     

    j'excelle dans l'amerturme et les regrets aussi

    Le bien-être m'ennuie de ses êtres inconstants

    Joviales et un peu fou

    Béatement souriant

    Inévitablement aimant

    Je ne vous ressemble en rien

    Je ne suis faite que pour moi.

    Je ne tolère que ma présence

    Je n'apprécie que ma personne

    Je n'envisage que moi

    J'énumère mes tracas

    j'épie mes aléas

    Je déborde d'ennui

    Je  traine ma misère au creux de mon nombrile

     

    Je revendique ma peine à jouir

    Ma peine à jouir

    Et

    Si je viens vers vous c'est pour mieux me vautrer

    à l'intérieur ouaté de mon égo douillet

    Ne vous méprenez pas je n'ai de sympathie

    que pour mes corps à corps

    Je ne vous ressemble en rien

    Je ne suis faite que pour moi

    Je suis faite pour moi

    m'étendre sur mon corps

    m'ébattre à l'unisson de mes pensées obscures

    Ah  quelle douceur exquise que d'être auprès de moi

    Seule

    Pour le meilleur et pour le pire

    Le pire.

  • J'irai à travers le monde

    J'irai à travers le monde, immobile, à la recherche de ce qui nourrit l'inconnu. réalisant à chaque transfert combien l'existence est ridiculement minuscule

    Ainsi enrichie du vaste monde de l'éphémère par notre seule présence aussi infime soit elle j'intégre oh combien la  vie demande d'être vécue profondément par chacun soit il.

    Comme des dieux vénérables aussi vulnérables que l' homme en soi.

     

    Dessin céline Teissiere



     

    L'infranchissable don de soi,

    attend, confiné à l'intérieur de notre âme.

    qui, pour se faire entendre tel cet ange

    porte parfois la voix à notre coeur et lui chantonne : aime toi et tout ira bien

  • Selon St Jean

    Il n'est jamais trop tard pour se rendre à l'évidence

    Y déposer ses larmes et sa colère

    S arracher 'du mal est fait'

    Tout en écrasant 'il est trop tard' 

    Et

    Regarder plus haut comme si on ne l'avait jamais fait

    Pour la première fois

    Voir le monde en soi 

    Embrasser la terre comme la chair de sa chair

    S' aimer unanimement 

    Et dans ce sens tout recommencer passionnément.

     

     

    Img 4860

    Au de-là,  de la déchirure abyssale  de notre  mal-d'amour

    Notre âme s'émeut  et nous embrasse le coeur, mieux qu'un espoir .

     

     

     

  • j'aimerai....

              

     

     

                               j 'aimerai me faufiler à travers tout ce que je ne sais pas et découvrir sans cesse mais     à   un   rythme   respecteux, les facettes de silences,

                               les petits mots ensommeillés, la mort enchantée, La complexe Simplicité sur son lit d'évidence, et tant d'autres choses

     

                                                                   Img 7872 3.

  • La Photo glisse vers l'inconnu

      La photo glisse vers l'inconnu elle devient pour moi l'égérie de ma poèsie.

    elle est sombre et lumineuse

    elle écrit pour moi

    tout ce que je ne saurais dire

    elle dessine,

    peint, 

    ce qui me semble invisible

     

                                       

    ainsi mes draps ne sont plus qu'un halo de lumière transformer à son tour par ce qui l'entoure.... une atmosphère

    .... 

     la photo glisse

    elle se dessine

    se destine jusqu'à moi

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     CELINE 2014

        

  • Métamorphose des Choses Simple ou je ferai le ménage demain

    Carreaux cuisine main ombre lumiere 1

    Sans doute serait il préférable que je passe le balai

    mais je suis partie ailleurs

    je ferai le ménage demain

  • Indolente et grise

    Indolente et grise

     

    Indolente et grise

    Soupçon d’insolence dû à quelques rides majestueuses

    Le temps n’a rien d’outrageux quand il ne se fait pas attendre

     

    Indolente et grise insondable et seule

    Aux abords des frontières de toutes libertés

    Indolente et grise la pluie pourrait s’y contempler                                           

    Alors qu’elle rayonne jusque dans mes yeux

    D’enfant

    pour une éternité

    une seconde

    une vie

    un moment

    quelle importance.

     

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     Céline 2013

     

  • c'est sans doute parce que c'est une Pierre



    Elle m’impose son calme et son humilité, elle me pose et me console.Elle vibre de mille et une histoires secrètes et me relie au monde de mes mémoires ancestrales .

     Je lui dois tout. Elle ne me demande rien.

    Je ne l’entend pas mais  elle me parle 

    La bonté de ses traits sont profonds ; la vie l’a agitée, elle en porte les traces avec dignité.

    Elle ne prétend pas changer elle évolue jusqu’au néant.

     La pierre est une richesse pour mon éphémère existence.

    Elle me rappelle en douceur sa façon d’être dure ou friable.

    Et si j’avais un cœur de pierre  je serais à l’encontre de ce que l’on dit ; bien plus humaine, respectueuse, confiante

    j’aimerai la terre comme aucun Homme d’ici ne l’aime.

    la pierre

  • La vieille

    La vielle 


    La vieille femme au cheveux blanc,

    celle qui passe dans les rues le cœur rouge sang,

    ses mains fines aux os transparents,

    ses pieds usés par l’abîme du temps,

    ses seins plus fin que vide,

    son ventre plié comme un linge blanc,

    cette vielle femme au cheveux blanc a le sexe d’une enfant.


    céline

     

  • Les immortels

    LES IMMORTELS

    Douce tension d’exister à tout jamais , d’être admiré et détesté pour l’éternité. Qui peut se vanter d’exister à l’infini, sans défaillir pour une fin en soit , de rêver d’un bout d’enfer ou de paradis avec  l’espoir peut-être de recommencer ailleurs autrement différemment.  L’immortel porte ses attentes dans un écrin doré finement ciselé car seule la beauté de l’âme peut accorder de vivre pour toujours. 

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  • un jour c'est sûr

    Un jour c’est sûr

    Un jour c'est sûr

    J’ai été un homme solitaire,

    J’ai beaucoup marché,

    J’ai pris des routes et des routes,

    Sans vraiment m'arrêter,

    Un jour c'est sûre je me suis perdu,

    Et ce jour là je me suis dis la femme qui me manque tant,

    Celle pour qui je marche sans cesse,

    Celle là je serai. 

    Céline

    E vanescence

     

  • elle se meurt d'elle même

    Accroupie le cœur à l’affut elle guète la moindre manifestation affectueuse à son égard…. elle guète puis telle une lionne affamée bondit sur le moindre sourire, l’attrape au vole.

    Elle se jette sur n’importe quelle petite substance édulcorée.

    Elle s’inonde littéralement de la plus infime parcelle de reconnaissance, n’importe quel contacte la touche, avide et affamée, le corps vide, le cœur dessanglanté « et hop un nouveau mot » absorbant jusqu'au battement d’un cil.

    Une poussière d’humeur affectueuse  peut la rassasier pendant 24 h.

    Elle est à vide, sans rien d’elle en elle.

    Elle affiche chambre libre, amour inoccupé, toute besogneuse qu’elle est à épier un regard pour en faire l’histoire de sa vie, elle se meurt d’elle même

    céline

  • une sorte de torpeur

                                                                                                Une sorte de torpeur

     

                                                                                            

    Il n’est jamais tranquille même tout recroquevillé sur une chaise ou endormi dans son lit. 

    Il a tellement peur d’être mangé ou pire ; il a peur d’être malade ou anormal. 

    Il déprime sur son régime,

    il Glisse sur ses larmes,

    il théorise sur sa façon d’éplucher une Patate.

    Pourtant  Le Monde l’a attendu,

    tout un jour,

    mais          il n’est jamais venu.

                                Il dit qu’il aurait pu,

    depuis il élabore une liste d’excuses par  défaut. Il s’impose une doctrine dans un cube de verre. Il fragilise ses doutes pour les rendre plus tangibles.

    À l’a fût, aux aguets, il est tout fripé et plié comme du papier.

    Alors il s’en veut  pour mieux mourir maintenant

     

    céline c'était hier 8/01/13

  • insaisissable

    INSAISISSABLE

    (la beauté est bien souvent insaisissable cependant la beauté d'une fourchette est si intelligente)

    Je glisse et me dérobe, jamais nue, toujours là ou on ne m’attend pas. J’invente toujours plus de ruses pour ne jamais être prise au dépourvu et laisser votre ombre vacillante bousculée par le vent. Insaisissable fuite vers je ne sais où, inatteignable pour ne pas être toucher juste effleurée, insaisissable pour être adulée et rechercher. Ne me prenez pas je ne me donne pas. Je vous offre le parcours des désirs inassouvis pour qu’à mes pieds vous déposiez votre dévolu. Je suis le reflet de vos rêves d’absolus

    céline  

  • Je ne peux plus vous sentir

    ........

    Je me contre fiche de sentir. et pourtant...

    Pour l’heure c’était la mort que je humais à plein poumon, envahissante odeur tapit dans l’ombre de tout mon être. La mort ça sent le fade, une âpreté douce, une sueur froide qui vient d’un cœur qui vit ses dernières heures, ça transpire par tout les pores de la peau un cœur qui compte les secondes qu’il lui reste. Je trouve cela  pathétique un être humain qui s’agrippe à une miette de vie, ça sent le gilet de sauvetage enfermé dans une malle.

    L’homme qui mourrait à quelques mètres de moi se trouvait au bout de la rue que je prends pour rentrer chez moi, un gueux plus communément appelé SDF, il semblerait que cette abréviation soit plus respectable pour la morale sociale. Le sans domicile fixe donc, allait bientôt enfin se fixer éternellement.  Son corps allongé contre la façade d’un centre commerciale il perdait vie à la vue de quelques 20 badauds toutes les minutes. A l’odeur de sa mort s’ajoutait l’odeur de sa saleté, un mélange de vielle pisse, de peau morte accumulée sur tout le corps en épaisse croûte. A raison de 20 badauds toutes les minutes j’estimais à 200 badauds le terme de sa vie, dans 10 minutes je serais chez moi. Dans deux minutes je passerai devant lui, tentant désespérément d’atténuer mes sens olfactifs sous un mouchoir imbibé de lavandes.

    Toute la journée je sens et ce que je ressens dans ces multiples variétés d’odeurs et de parfums ne fait qu’alimenter mon ressentiment à l’égard de ceux qui m’entourent. Je vous avouerais que mon ultime supplice n’est pas de sentir la mort, d’ailleurs j’ai établi une hiérarchie dans les odeurs que je supporte et celles qui me sont insupportables.

    Je les ai classé par catégorie de sentiments ou d’intentions, la bêtise par exemple à plusieurs expressions olfactives le cancre si il est inculte ne sent pas la bêtise du prétentieux, qui dans la plus part du temps sent aussi l’envieux car pour moi le prétentieux reste le roi des cons, l’odeur du cancre est un mélange de lait maternelle et de foin coupé en été, quant au prétentieux il dégage généralement l’odeur du sucre en morceau, le goût est sucré mais l’odeur du sucre blanc en morceau sent le pétrole, doublé de l’odeur de l’envieux qui ajoute une touche amer et acide comme du caramel brûlé, mélangé à de la moutarde rance. Ce sont leur base. La bêtise est classée en 5ieme positions de mes insupportables, bien avant la mort aussi étrange que cela puisse paraître.

    Je ne perçois plus qu’à l’odorat ceux qui m’entourent, je n’ai même plus besoin de les écouter, même si je ne peux pas faire autrement dans certain cas. Je n’ai plus de déception ni de surprise sur le genre humain, une odeur ne trompe pas l’éléphant qui sommeil en nous, une parole peut cacher de subtiles dérivés et circonvolutions, un air peu en cacher un autre, mais l’odeur dévoile l’antre de l’intime. Prenons l’odeur de la bonté par exemple, ce fut un long apprentissage pour mes narines, la bonté ne sent presque rien, elle sent la pierre, comment vous expliquez ; la pierre sent de l’intérieur d’elle même, son odeur est précieusement gardée à l’intérieur, elle doit s’infiltrer avec toute la volonté du monde pour émaner vers ses contours, la pierre sent la mémoire du centre de la terre. Pour la bonté c’est pareille, son aura parfumée peut aisément laisser l’odeur de la peur envahir ses arborescences (si la personne possède également la peur en elle.). Ceci dit l’odeur de la peur est la dominante de tout les êtres vivants je n’y fait même plus attention, et la peur au patchouli c’est le mauvais goût assuré. Si je traduisais cela donnerait :

    -       « REGARDEZ MOI REGARDEZ MOI J’AI PEUR DE DISPARAÎTRE. »

    Céline

  • le fracas

    Le fracas vient tel un homme ivre mort s’immergeant dans la lumière

    d’un petit matin.

    Une surprise aussi brève qu’intense       puis lancinante Nous submergea,

                                                                                Nous enlaçant ainsi dans une unité parfaite.

                                                                                .la peur.

    Céline

  • le temps des regrets

     

    L’absence de mouvements réguliers m’arrêta net.

     

    Mon cœur venait de mettre fin  à une sempiternelle routine de battements.

    Je n’osais  émettre la moindre mais non moins terrible supposition...Je ne sais même pas si j’étais plus stupéfaite que terrifiée.

    La stupeur de l’éventuelLE fin,

                                                   l’interminable fin,

    le bref absolu.

    Pour la première fois je m’imposais volontairement À l’inertie, et je suis assez forte sur ce concept d’ellipse intemporelle.

    Ce dissoudre dans le néant plutôt que de regarder bien en face le temps s’emparer de l’infini

                                                                                                                                l’émietter en seconde

    et s’apercevoir         enfin          que cette dernière est bien plus longue qu’il n’y paraît.

                       Si seulement j’y avais pensé

                                                               Si seulement j’y avais pensé

                                                                                                                                si seulement j'y avais pensé

     le temps des regrets mausades et humides fit son entré 

                                                                                                                                Il EST  déjà trop tard

     

     

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    Céline

  • le jour (les mots: l'huile, le papier :la toile)

    Le jour est venu tout gris et tout nu.

    Froid est un peu maigre               il ne s’est pas présenté telle l’aurait fait l’évidence.

    Ce jour là  a défilé toute la matinée, sans s’arrêter, habillé d’un smoking, assis sur un trône posé sur un char, le sourire doucement rosé.

    Mais ce fût un jour nouveau qui se mit à chantonner dans les couloirs de l’après-midi accompagné d’une air léger et d’un soleil pâle.

    Étrangement le jour s’assombrit sans tristesse apparente.

    Quelques temps après, dans les vapeurs d’un bouillon de petits légumes surgelés, le jour s’immobilisa, hypnotique, devant le journal télévisé. Enfin, le sommeil qui veille sur nous le submergea dans la nuit .

    céline

  • l'artiste en minuscule

    Rien n’est plus terrifiant qu’un artiste, un concentré d’égo mal agencé, ou trop ou pas assez, il passe le plus clair du temps sur sa démarche personnelle et à imaginer ce que dieu ne lui a pas demandé de créer, ou à se complaire à être dieu, à faire dieu, à prendre dieu dans le creux de son ventre à le digérer tant bien que mal.

    L’artiste ne sait rien faire d’autre que créer il ne sait rien faire d’autre et il fait chier tout le monde si par malheur il n’arrive pas à sa faim, ou à ses fins. Il se doit d’aller à l’intérieur des choses jusqu’à perdre la notion du temps, il combine l’extérieur comme un chasseur traque sa proie, l’artiste est inlassablement insatisfait, quand il rit le mardi il s’effondre le vendredi, il puise sa force dans sa seule et unique envie de créer, il tourne sur lui même et autour du monde, il aime à en crever puis il passe à autre chose. La bête noir de l’artiste ; c’est d’être un raté, et quand il obtient la gloire et la renommée il n’est pas sustenté. Si il ne l’obtient pas il s’en prendra à lui et aux autres, en définissant le monde comme un spectateur qui n’a rien compris au film.

     

    L’artiste doute et son inverse, il possède tout les paradoxes, son regard doit être le seul mais il doit être lu, écouté, vu regardé, entendu, AIMÉ, l’artiste est un humain qui se veut à part, pour acquérir son unique, l’artiste se reconnaît et s’auto-portrait mais il meurt et s’étiole si il n’est pas reconnu. L’artiste est un fou, qui dans ses éclats de lucidité fait tourner l’humanité et provoque tout ce que les êtres rêvent d’avoir, de faire, ou d’être, l’artiste n’est rien si il est seul, mais il n’est rien si il pense qu’il est le monde.

    L’artiste est une sale race qui n’a pas de loi, et ses limites sont celles que nous en ferons. L’artiste est cadré et dans son cadre il peut créer l’infini, l’artiste peut toucher l’invisible et se morfondre si il n’a pas d’inspiration, l’artiste s’apitoie sur son destin comme si il avait perdu toute sa famille dans un terrible accident. Mais il est tout aussi capable de se nourrir du malheur qui lui arrache les tripes. Il crie au désespoir il chante le bonheur.

     

    L’artiste n’aime pas être déçu, mais il n’a de cesse de se confronter à la perfection, avec ce désir de l’éphémère il veut rester dans les mémoires pour des siècles et des siècles. Il n’a pas de règle il les fabrique. Car l’artiste a tellement peur de mourir qu’il crée l’éternité.

    L’artiste est un guerrier qui aimerait bien guérir l’âme de l’humanité pour se faire il n’a qu’une seule voie à suivre l’humilité, ainsi il pourra rejoindre sa place parmi les êtres vivants sur cette terre.

    Voilà en gros. Pourquoi le sublime de l’art c’est nous (ensemble) et ce que nous en faisons.

    Céline

    http://expositionparticuliere.e-monsite.com/