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les mots

  • J'irai à travers le monde

    J'irai à travers le monde, immobile, à la recherche de ce qui nourrit l'inconnu. réalisant à chaque transfert combien l'existence est ridiculement minuscule

    Ainsi enrichie du vaste monde de l'éphémère par notre seule présence aussi infime soit elle j'intégre oh combien la  vie demande d'être vécue profondément par chacun soit il.

    Comme des dieux vénérables aussi vulnérables que l' homme en soi.

     

    Dessin céline Teissiere



     

    L'infranchissable don de soi,

    attend, confiné à l'intérieur de notre âme.

    qui, pour se faire entendre tel cet ange

    porte parfois la voix à notre coeur et lui chantonne : aime toi et tout ira bien

  • c'est sans doute parce que c'est une Pierre



    Elle m’impose son calme et son humilité, elle me pose et me console.Elle vibre de mille et une histoires secrètes et me relie au monde de mes mémoires ancestrales .

     Je lui dois tout. Elle ne me demande rien.

    Je ne l’entend pas mais  elle me parle 

    La bonté de ses traits sont profonds ; la vie l’a agitée, elle en porte les traces avec dignité.

    Elle ne prétend pas changer elle évolue jusqu’au néant.

     La pierre est une richesse pour mon éphémère existence.

    Elle me rappelle en douceur sa façon d’être dure ou friable.

    Et si j’avais un cœur de pierre  je serais à l’encontre de ce que l’on dit ; bien plus humaine, respectueuse, confiante

    j’aimerai la terre comme aucun Homme d’ici ne l’aime.

    la pierre

  • La vieille

    La vielle 


    La vieille femme au cheveux blanc,

    celle qui passe dans les rues le cœur rouge sang,

    ses mains fines aux os transparents,

    ses pieds usés par l’abîme du temps,

    ses seins plus fin que vide,

    son ventre plié comme un linge blanc,

    cette vielle femme au cheveux blanc a le sexe d’une enfant.


    céline

     

  • Les immortels

    LES IMMORTELS

    Douce tension d’exister à tout jamais , d’être admiré et détesté pour l’éternité. Qui peut se vanter d’exister à l’infini, sans défaillir pour une fin en soit , de rêver d’un bout d’enfer ou de paradis avec  l’espoir peut-être de recommencer ailleurs autrement différemment.  L’immortel porte ses attentes dans un écrin doré finement ciselé car seule la beauté de l’âme peut accorder de vivre pour toujours. 

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  • un jour c'est sûr

    Un jour c’est sûr

    Un jour c'est sûr

    J’ai été un homme solitaire,

    J’ai beaucoup marché,

    J’ai pris des routes et des routes,

    Sans vraiment m'arrêter,

    Un jour c'est sûre je me suis perdu,

    Et ce jour là je me suis dis la femme qui me manque tant,

    Celle pour qui je marche sans cesse,

    Celle là je serai. 

    Céline

    E vanescence

     

  • elle se meurt d'elle même

    Accroupie le cœur à l’affut elle guète la moindre manifestation affectueuse à son égard…. elle guète puis telle une lionne affamée bondit sur le moindre sourire, l’attrape au vole.

    Elle se jette sur n’importe quelle petite substance édulcorée.

    Elle s’inonde littéralement de la plus infime parcelle de reconnaissance, n’importe quel contacte la touche, avide et affamée, le corps vide, le cœur dessanglanté « et hop un nouveau mot » absorbant jusqu'au battement d’un cil.

    Une poussière d’humeur affectueuse  peut la rassasier pendant 24 h.

    Elle est à vide, sans rien d’elle en elle.

    Elle affiche chambre libre, amour inoccupé, toute besogneuse qu’elle est à épier un regard pour en faire l’histoire de sa vie, elle se meurt d’elle même

    céline

  • une sorte de torpeur

                                                                                                Une sorte de torpeur

     

                                                                                            

    Il n’est jamais tranquille même tout recroquevillé sur une chaise ou endormi dans son lit. 

    Il a tellement peur d’être mangé ou pire ; il a peur d’être malade ou anormal. 

    Il déprime sur son régime,

    il Glisse sur ses larmes,

    il théorise sur sa façon d’éplucher une Patate.

    Pourtant  Le Monde l’a attendu,

    tout un jour,

    mais          il n’est jamais venu.

                                Il dit qu’il aurait pu,

    depuis il élabore une liste d’excuses par  défaut. Il s’impose une doctrine dans un cube de verre. Il fragilise ses doutes pour les rendre plus tangibles.

    À l’a fût, aux aguets, il est tout fripé et plié comme du papier.

    Alors il s’en veut  pour mieux mourir maintenant

     

    céline c'était hier 8/01/13

  • Je ne peux plus vous sentir

    ........

    Je me contre fiche de sentir. et pourtant...

    Pour l’heure c’était la mort que je humais à plein poumon, envahissante odeur tapit dans l’ombre de tout mon être. La mort ça sent le fade, une âpreté douce, une sueur froide qui vient d’un cœur qui vit ses dernières heures, ça transpire par tout les pores de la peau un cœur qui compte les secondes qu’il lui reste. Je trouve cela  pathétique un être humain qui s’agrippe à une miette de vie, ça sent le gilet de sauvetage enfermé dans une malle.

    L’homme qui mourrait à quelques mètres de moi se trouvait au bout de la rue que je prends pour rentrer chez moi, un gueux plus communément appelé SDF, il semblerait que cette abréviation soit plus respectable pour la morale sociale. Le sans domicile fixe donc, allait bientôt enfin se fixer éternellement.  Son corps allongé contre la façade d’un centre commerciale il perdait vie à la vue de quelques 20 badauds toutes les minutes. A l’odeur de sa mort s’ajoutait l’odeur de sa saleté, un mélange de vielle pisse, de peau morte accumulée sur tout le corps en épaisse croûte. A raison de 20 badauds toutes les minutes j’estimais à 200 badauds le terme de sa vie, dans 10 minutes je serais chez moi. Dans deux minutes je passerai devant lui, tentant désespérément d’atténuer mes sens olfactifs sous un mouchoir imbibé de lavandes.

    Toute la journée je sens et ce que je ressens dans ces multiples variétés d’odeurs et de parfums ne fait qu’alimenter mon ressentiment à l’égard de ceux qui m’entourent. Je vous avouerais que mon ultime supplice n’est pas de sentir la mort, d’ailleurs j’ai établi une hiérarchie dans les odeurs que je supporte et celles qui me sont insupportables.

    Je les ai classé par catégorie de sentiments ou d’intentions, la bêtise par exemple à plusieurs expressions olfactives le cancre si il est inculte ne sent pas la bêtise du prétentieux, qui dans la plus part du temps sent aussi l’envieux car pour moi le prétentieux reste le roi des cons, l’odeur du cancre est un mélange de lait maternelle et de foin coupé en été, quant au prétentieux il dégage généralement l’odeur du sucre en morceau, le goût est sucré mais l’odeur du sucre blanc en morceau sent le pétrole, doublé de l’odeur de l’envieux qui ajoute une touche amer et acide comme du caramel brûlé, mélangé à de la moutarde rance. Ce sont leur base. La bêtise est classée en 5ieme positions de mes insupportables, bien avant la mort aussi étrange que cela puisse paraître.

    Je ne perçois plus qu’à l’odorat ceux qui m’entourent, je n’ai même plus besoin de les écouter, même si je ne peux pas faire autrement dans certain cas. Je n’ai plus de déception ni de surprise sur le genre humain, une odeur ne trompe pas l’éléphant qui sommeil en nous, une parole peut cacher de subtiles dérivés et circonvolutions, un air peu en cacher un autre, mais l’odeur dévoile l’antre de l’intime. Prenons l’odeur de la bonté par exemple, ce fut un long apprentissage pour mes narines, la bonté ne sent presque rien, elle sent la pierre, comment vous expliquez ; la pierre sent de l’intérieur d’elle même, son odeur est précieusement gardée à l’intérieur, elle doit s’infiltrer avec toute la volonté du monde pour émaner vers ses contours, la pierre sent la mémoire du centre de la terre. Pour la bonté c’est pareille, son aura parfumée peut aisément laisser l’odeur de la peur envahir ses arborescences (si la personne possède également la peur en elle.). Ceci dit l’odeur de la peur est la dominante de tout les êtres vivants je n’y fait même plus attention, et la peur au patchouli c’est le mauvais goût assuré. Si je traduisais cela donnerait :

    -       « REGARDEZ MOI REGARDEZ MOI J’AI PEUR DE DISPARAÎTRE. »

    Céline